
Les chutes à domicile représentent un risque majeur pour les personnes âgées. Selon Santé publique France, les chutes sont la première cause de mortalité accidentelle chez les plus de 65 ans, entraînant chaque année plus de 9 000 décès en France. Identifier les zones les plus à risque dans le logement et mettre en place des solutions de prévention adaptées est essentiel pour garantir la sécurité des seniors au quotidien.
Sommaire : 7 endroits où les chutent des séniors sont fréquents
- 1. Salle de bains
- 2. Escaliers
- 3. Cuisine
- 4. Chambre
- 5. Salon
- 6. Couloirs et passages
- 7. Extérieurs et entrées
- Conclusion sur la prévention des chutes
1. Salle de bains
La salle de bains est l’un des lieux les plus accidentogènes pour les seniors. L’humidité, les surfaces glissantes et les mouvements instables (comme entrer ou sortir de la baignoire) augmentent considérablement le risque de chute.
Pour sécuriser cette pièce :
- Installer des barres d’appui près de la douche, de la baignoire et des toilettes
- Utiliser un tapis antidérapant dans la douche ou la baignoire
- Privilégier une douche de plain-pied plutôt qu’une baignoire
- Prévoir un siège de douche stable et ergonomique
Ces mesures sont conformes aux recommandations de l’Assurance Maladie et de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), aujourd’hui intégré à Santé publique France.
2. Escaliers
Les escaliers constituent une zone critique, en particulier chez les seniors souffrant de troubles de l’équilibre, de la vision ou de la mobilité. Une chute dans les escaliers peut entraîner des blessures graves, notamment des fractures du col du fémur.
Les principales mesures de prévention incluent :
- L’installation de rampes solides des deux côtés
- Un bon éclairage sur toute la longueur de l’escalier
- Des marches régulières, non glissantes et bien visibles (ajout de bandes antidérapantes et contrastées)
- Éviter les objets ou tapis en haut et en bas des escaliers
Ces recommandations sont issues du guide de prévention des chutes publié par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Protégez vos proches avec la téléassistance avec détecteur de chute
3. Cuisine
La cuisine concentre plusieurs dangers : sols glissants, objets encombrants, placards en hauteur. Les activités nécessitant de se pencher ou de se hisser augmentent les risques de déséquilibre.
Pour sécuriser cette pièce :
- Ranger les objets du quotidien à hauteur accessible
- Choisir des ustensiles légers et ergonomiques
- Éviter les tapis glissants et les nappes longues
- Veiller à l’absence d’obstacles au sol (câbles, paniers, chaises mal rangées)
La DGCCRF recommande également de vérifier la conformité des équipements électroménagers pour prévenir les risques domestiques.
4. Chambre
Les chutes nocturnes sont fréquentes en chambre, souvent lors de déplacements vers les toilettes. Elles sont aggravées par une mauvaise visibilité, des objets au sol ou un lit trop bas ou trop haut.
Conseils pour réduire les risques :
- Installer un éclairage nocturne automatique ou à détection de mouvement
- Veiller à un lit de hauteur adaptée
- Éliminer les obstacles entre le lit et la porte
- Utiliser des chaussons antidérapants
Un détecteur de chute intégré à un dispositif de téléassistance peut détecter automatiquement une perte de verticalité, y compris la nuit, et alerter les secours si nécessaire.
5. Salon
Le salon est une pièce de vie où les déplacements sont fréquents. Les chutes y surviennent souvent à cause de tapis, de meubles bas ou de fils électriques mal positionnés.
Pour sécuriser cet espace :
- Fixer les tapis au sol avec des bandes antidérapantes
- Désencombrer les zones de passage
- Ranger les câbles et fils électriques le long des murs
- Choisir des fauteuils avec accoudoirs et assise adaptée
La Commission de la sécurité des consommateurs recommande de privilégier un aménagement épuré et fonctionnel pour limiter les risques.
6. Couloirs et passages
Les chutes dans les couloirs sont souvent causées par un manque de lumière ou par des obstacles temporaires (chaussures, objets posés au sol, mobilier encombrant).
Mesures à mettre en œuvre :
- Éclairage suffisant avec interrupteurs accessibles
- Voies de circulation dégagées
- Pose éventuelle de main courante si la marche est instable
- Utilisation de capteurs de mouvement pour l’éclairage automatique
Selon le ministère des Solidarités, l’adaptation du logement est une des priorités pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées.
7. Extérieurs et entrées
Les accès extérieurs (escaliers, seuils, allées) sont souvent négligés, alors qu’ils présentent un fort risque de chute, notamment par temps humide ou verglacé.
Solutions à envisager :
- Installer des mains courantes solides sur les marches d’entrée
- Privilégier des revêtements antidérapants
- Éliminer les marches inutiles ou installer une rampe d’accès
- Assurer un éclairage suffisant des abords (avec détecteur de mouvement)
Ces aménagements peuvent faire l’objet d’aides financières dans le cadre de l’adaptation du logement, selon les critères définis par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH).
Conclusion sur la prévention des chutes
La prévention des chutes chez les personnes âgées repose sur une démarche globale : aménagement du domicile, vigilance sur les facteurs de risque (troubles de l’équilibre, prise de médicaments), et recours à des dispositifs d’alerte. Les systèmes de téléassistance avec détecteur de chute permettent de déclencher automatiquement une alerte en cas de perte de verticalité, y compris si la personne est inconsciente ou incapable d’appeler à l’aide. Ce type de solution s’intègre dans une approche sécuritaire du maintien à domicile, en complément des adaptations physiques du logement.
FAQ
Quels sont les facteurs qui augmentent le risque de chute chez les seniors ?
Les principaux facteurs de risque incluent une diminution de la vision, des troubles de l’équilibre ou de la marche, la prise de certains médicaments, la faiblesse musculaire, et l’aménagement inadapté du domicile. Le cumul de ces facteurs augmente significativement le risque de chute.
Existe-t-il des aides financières pour adapter un logement aux risques de chute ?
Oui. L’Agence nationale de l’habitat (ANAH) propose des aides pour l’adaptation du logement des personnes âgées, sous conditions de ressources. Ces subventions peuvent couvrir des aménagements comme la pose de barres d’appui, la transformation de la baignoire en douche ou l’installation d’un monte-escalier.
Un détecteur de chute fonctionne-t-il automatiquement ?
Oui. Les dispositifs de téléassistance avec détecteur de chute utilisent des capteurs de mouvement et d’accélération pour détecter une perte brutale de verticalité. L’alerte peut être transmise automatiquement à une plateforme d’assistance, sans intervention de la personne en difficulté.
À partir de quel âge faut-il envisager des mesures de prévention des chutes ?
Dès 65 ans, les risques augmentent significativement. Les mesures de prévention peuvent être mises en place progressivement, en fonction de l’état de santé, de la mobilité et de l’environnement de vie. Un bilan de prévention peut être proposé par le médecin traitant ou un professionnel de santé.
Que faire après une première chute à domicile ?
Il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour évaluer les causes possibles. Un bilan de chute peut être réalisé par un gériatre ou en centre de prévention. Des mesures correctives (médicales, physiques, techniques) sont souvent nécessaires pour éviter une récidive.






